Si, dans les années 1980, le métier de la grande cuisine apparaissait comme un havre de paix économique et une réserve de marge et de résultats, aujourd’hui, le métier d’installateur semble fort difficile, voire pénible et périlleux. Plusieurs entreprises de la région parisienne ont eu à subir, durant les dix dernières années, de gros revers de fortune. On a même enregistré un nombre non négligeable de défaillances tout au long de cette période. Il est clair que les marges de nombreux installateurs n’ont cessé de se dégrader. Mais les raisons en sont davantage endogènes qu’exogènes. Aucun bouleversement technologique n’est intervenu ni de concurrence internationale. Le marché de l’installation de grande cuisine reste très encadré dans le territoire national.
Ce sont les installateurs eux-mêmes qui ont déclenché la spirale à la baisse. La très grande disparité des acteurs du secteur en est en partie responsable, allant de l’artisan plombier à la filiale de grand groupe national ou international.
Pourtant, dans cette morosité générale, il est étonnant de constater que subsistent de beaux îlots de rentabilité. Ceux-ci ne s’expliquent pas par des rentes de situation mais par une bonne capacité de gestion des dirigeants des sociétés profitables et par une professionnalisation de la fonction commerciale. La chute de rentabilité du secteur n’est pas inéluctable. La bonne gestion permet de dégager des profits encore aujourd’hui. Surtout pour ceux qui vendent sans se limiter à fournir